Depuis que j’ai repris le boulot, je ne trouve plus le temps d’écrire, de déprimer, d’être bien. Parfois je me dis que si je vivais dans un autre monde, avec le rythme quotidien que je mène je serais riche et célèbre avant la trentaine. Mais bon comme je vie dans ce monde, je ne suis ni riche ni célèbre et je ne bosse pas vraiment, en réalité si je bosse beaucoup, mais c’est du racolage. C’est comme ça, c’est ainsi, on est bon que pour ça, on passe notre temps à trouver des solutions à de faux problèmes, on commence notre semaine avec un plan A et en se retrouve avec le D. si on est têtue on arrive tant bien que mal à réaliser quelque chose sinon on abandonne facilement et y a de quoi !!!
Je me demande jusqu'à quand je vais pouvoir supporter ça, ramer et me fatiguer pour rien !!! Pourquoi j’aime ce que je fais et je me tue à la tache, pourquoi je ne m’en fou pas et je vie simplement comme presque tous.
Quand je marche dans les rues d’Alger et que je passe par des cités très sales je me demande comment les gens supportent de vivre dans un environnement pareil, pourquoi ils ne cherchent pas une meilleur qualité de vie, pourquoi ne pensent t’ils pas à améliorer les choses par eux même, est ce difficile d’organiser une journée de bénévolat et de faire du nettoyage. Puis sans me rendre compte je commence à leur trouver des excuses, je me dis que comme moi, ils avaient de l’espoir, de l’ambition, puis poufff ils on en eu marre et un beau matin ils décident que dans ce monde ils sont condamnés à avoir une vie de merde alors à quoi bon chercher à avoir des espaces verts, à quoi bon avoir des centres de loisir, à quoi bon vivre dans une ville qui ne dort pas où au moins un bus, une pharmacie, un épicier sont en service.
Donc ils ont baissé les bras, « ils » c’est presque tous, tout le monde. A commencer par ce chauffeur de bus qui passe devant moi à 18h et me dis c’est fini, j’ai fini ma journée !!!! Démerde toi, ta qu’a arrêter de bosser à 15h comme tous le monde. C’est aussi tous ceux qui bossent selon leur humeur, ceux qui offrent des postes de travail à des gens incompétent, ceux qui conduisent comme ils se conduisent dans leur vie.
Voila, parfois j’en ai marre de vouloir des choses qui ne peuvent se réaliser ici et je me dis que je ferais mieux de faire comme la plupart qui sont partie en laissant tout derrière eux.
Enfin bref, pour retrouver l’espoir, je relativise, je pense à flana qui malgré tout elle a réussi. Je me dis que c’est possible, je commence à voir en elle une personne admirable, un exemple, ca me motive, je reprends mes habitudes, mes horaires et mes baskets par la même occasion. Je prends le risque, je me fatigue mais je tien bon. Puis un jour on me parle de flana et des ses plans pas très catholiques, de flana on passe à flen et à feltane…et là c’est comme un électrochoc. On me dit que c’est courant, que ça court les rues, les voitures, les bureaux, les hôpitaux et les écoles. Là encore c’est l’électrochoc mais cette fois c’est parce que je suis étonnée de moi-même, j’avais perdue ma clairvoyance, enfermée chez moi ou bien au boulot, parlant toujours avec les mêmes personnes, je me suis faite un monde où seuls ceux qui pensent comme moi et se comportent comme moi ont le droit d’y accéder. Une bonde de rêveurs super bête, super niya….